Qu’ai-je fais pour avoir cette si misérable vie ? J’ai pourtant toujours été gentille et aimable. Pourquoi le mal de vivre m’emporte-t’il ainsi tout les jours ?
Cela fais maintenant trois ans que ma fille est morte de la leucémie. Mon unique fille, si belle et rayonnante qu’elle était à quitté ce monde beaucoup trop tôt. Depuis, les malheurs se succèdent ; mon mari m’a laissée pour un autre, prétendant que je n’étais plus la même. Le mois suivant, ma mère mourut d’une crise cardiaque dans sa douche et pour finir, j’ai appris il y a quelques mois que je souffre du cancer du sein.
J’ai eu de très dures années. Par chances, il me restait ma pharmacie, la seule et unique raison qui me gardait en vie. Là, je travaillais sans arrêt, tout en essayant de concilier cela avec mes nombreux rendez-vous avec mon médecin et ma psychologue. Celle-ci disait de moi que j’étais suicidaire et dépressive. Comment être heureuse de cette vie médiocre. Elle me prescrivit des antidépresseurs qui m’aidèrent à passer à travers ces longues journées, ces interminables semaines. L’idée de mourir me passait souvent par la tête, mais j’étouffais ces pensées par le travail.
Inutile de vous dire qu’aujourd’hui, après avoir raté mon coup, le mal de vivre est encore plus gros. Me voilà confinée dans une satanée chaise roulante, avec un cancer du sein avancé et un suicide manqué dans les pensées.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire